Premier Bilan de la Conférence Environnementale du 14-15 septembre

Premier Bilan de la Conférence Environnementale du 14-15 septembre

Telles des comètes, les grands-messes médiatiques sur l’environnement reviennent périodiquement sur la scène publique. La Conférence environnementale des 14 et 15 septembre derniers fait partie de ce cycle et le renforce puisque, désormais, le gouvernement a annoncé qu’elle se tiendrait chaque année. Beaucoup d’attentes étaient palpables lors de ces deux jours, et autant de belles paroles… Le seul thème de l’énergie était concerné par trois des cinq tables rondes : celles sur la gouvernance, sur la fiscalité et sur la transition énergétique. suite

Les acteurs spécialistes de ces questions étaient malheureusement sous-représentés et le temps imparti ne permettait pas – loin s’en faut – d’approfondir sérieusement les sujets.

Même si les rapporteurs des tables rondes ont pointé la richesse des échanges, tout le monde, en coulisse, s’accordait à reconnaître les limites de l’exercice. Concrètement, donc, rien n’est sorti de la Conférence. Les filières éolienne et solaire photovoltaïque notamment espéraient des mesures d’urgence, rien n’a été à la hauteur de leurs espérances. Les contours du débat à venir sur la transition énergétique n’ont pas été précisés non plus.

Par souci de ne pas paraître trop théorique, et certainement par choix politique aussi, quelques annonces ont néanmoins été faites (chacun les jugera positives ou négatives) : fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim fi n 2016, interdiction de chercher et d’exploiter des hydrocarbures de schiste, augmentation de la TGAP, pause dans le développement des biocarburants de 1re génération, extension du tarif social de 1 à 5 millions de ménages, suppression de l’obligation d’appartenir à une ZDE pour l’éolien, lancement d’un appel d’offres pour le solaire, programmation d’un million de logements neufs et anciens à un haut niveau de performance thermique. Ont aussi été lancées des pistes pour la simplification des procédures administratives, la refonte de la CSPE, une plus grande implication des collectivités locales.

Mais le plus important, c’est la volonté affichée de faire reposer la transition énergétique sur un développement sobre et efficace. Les mots “maîtrise de l’énergie”, “filière industrielle des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique”, “certificats d’économies d’énergie” étaient dans la bouche du Premier ministre. Ce positionnement est fondamental, nous espérons que le gouvernement le maintiendra et fera tout pour le transformer en réalité. Il n’y a pas que les intentions qui comptent.

Source : Stéphane Signoret, article publié dans la revue ENERGIE PLUS n°492 du 1er octobre 2012

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