La pression s'accroît sur les géants de l'énergie

La pression s'accroît sur les géants de l'énergie

WE va supprimer près de 7.000 postes entre 2014 et 2016.
E.ON a révisé ses prévisions à la baisse tandis que GDF Suez va déprécier des actifs.

Le groupe paie, comme ses concurrents, les ratés de sa stratégie. Les géants allemands de l\'énergie ont ignoré le boom des énergies renouvelables et son impact fondamental sur le secteur. - Photo DDP/Nigel Treblin/AFP

Le groupe paie, comme ses concurrents, les ratés de sa stratégie. Les géants allemands de l’énergie ont ignoré le boom des énergies renouvelables et son impact fondamental sur le secteur. – Photo DDP/Nigel Treblin/AFP

La descente aux enfers se poursuit pour RWE. Le numéro deux allemand de l’énergie a annoncé hier de nouvelles suppressions d’effectifs, une baisse de ses investissements et une réduction de son dividende. Mesure choc : l’électricien compte supprimer 6.750 postes entre 2014 et 2016, portant le total à 13.000 depuis 2011, soit environ 18 % de ses effectifs à l’époque. Le groupe d’Essen réagit ainsi à la crise du secteur de l’énergie en Europe, marquée par des surcapacités et une chute des prix de gros de l’électricité sur fond de concurrence des énergies renouvelables.

«  Le sol se dérobe sous nos pieds dans notre activité traditionnelle, a déclaré le président du directoire, Peter Terium. Beaucoup de centrales électriques ne sont plus en mesure de couvrir leurs coûts en raison de la baisse des prix des contrats sur le marché de l’électricité en Europe continentale. » Le groupe souffre certes de la crise du marché, mais il paie aussi, comme ses concurrents, les ratés de sa stratégie. Pendant des années, les géants allemands de l’énergie ont ignoré le boom des énergies renouvelables et son impact fondamental sur le secteur.

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