Les dirigeants de l’éolien veulent une simplification des règles, espèrent une embellie

Les dirigeants de l’éolien veulent une simplification des règles, espèrent une embellie

Alors que le Sénat examinera les mesures d’assouplissement de la réglementation pour l’éolien à la fin du mois, après le vote de l’Assemblée nationale du 5 octobre, 55% des entreprises de la filière jugent que la modification du cadre juridique est une priorité, selon une enquête exclusive* réalisée par GreenUnivers et l’organisation professionnelle France Energie Eolienne à l’occasion du colloque annuel de l’éolien, qui se déroule ce 18 octobre à Paris. GreenUnivers publie aujourd’hui l’ensemble des résultats de cette enquête.

En tête des évolutions juridiques les plus attendues, la révision de la règle des 5 mâts – qui oblige à installer des parcs d’au moins 5 turbines – est demandée par 76% des dirigeants. Son abandon a été voté à l’Assemblée nationale, mais doit encore être entériné par le Sénat. Juste derrière, 74% des dirigeants souhaitent le passage d’un régime d’autorisation ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) à un régime de déclaration. Une mesure qui, elle, n’a pas été adoptée par les députés et a donc très peu de chances de voir le jour.

Par ailleurs, la sécurisation du tarif d’achat de l’éolien terrestre, actuellement en suspens, est aussi plébiscitée par 82% des entreprises. Mais là encore, “si des discussions sont en cours entre les pouvoirs publics et la filière, aucune solution n’a été trouvée pour l’instant”, souligne Nicolas Wolff, directeur général de Vestas France et président de FEE.

Une éclaircie en vue ?

Si 2011 et 2012 sont des années de crise pour l’éolien terrestre français, avec une diminution des nouvelles installations (1.150 MW raccordés au réseau en 2010, 875 MW en 2011 et environ 700 MW estimés en 2012 par France Energie Eolienne), les entreprises de la filière espèrent une embellie en 2013, grâce aux assouplissements en cours d’adoption. Alors que 50% des dirigeants indiquent que leur chiffre d’affaires a baissé en 2012, 37 % estiment qu’il augmentera en 2013 contre 34% qui pensent qu’il va baisser et 29% qu’il restera stable. Et 37% prévoient d’ailleurs une hausse de leurs investissements en 2013, 34% estiment qu’ils seront stables et 29% en baisse. “C’est la première fois depuis deux ans qu’un gouvernement nous parle d’assouplissement, ce qui peut justifier ce mouvement positif même s’il ne faut pas crier victoire trop tôt car le Sénat doit encore se prononcer”, analyse prudemment Nicolas Wolff.

En termes d’emploi, la prudence règne : 66% anticipent une stabilité en 2013.

Source : Patrick Laurent, Greenunivers.com
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