Energies renouvelables : une politique chère et peu efficace
La Cour des comptes estime que la politique de soutien aux énergies renouvelables a coûté cher, pour des résultats plus que modestes. Elle recommande une réorientation de l’aide publique, afin de gagner en efficacité et en rentabilité.
« Entre 2005 et 2011, 2,2 Mtep d’énergies renouvelables supplémentaires ont été produits, pour un coût global de 14,3 Md€ pour la collectivité », a souligné Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptes, lors de la présentation du rapport sur la politique de développement des énergies renouvelables (ENR). Et ce, « avec des retombées socio-économiques plutôt décevantes ».
L’institution, qui a passé en revue les différents dispositifs de soutien aux EnR, préconise un meilleur ciblage des aides à la production sur les filières les plus efficientes, en prenant en compte notamment l’aspect socio-économique (emplois…). Elle rejoint ainsi l’un des principes forts ayant émergé du débat national sur la transition énergétique, qui vient de s’achever. Pour les filières moins matures, comme le photovoltaïque ou l’électricité géothermique, la Cour des comptes recommande de cibler les aides publiques sur l’effort de recherche, afin d’abaisser les coûts de production, et de réserver les aides à la production à plus tard.
Plus globalement, sur l’évolution du mix énergétique français, la Cour des comptes conclut que la réduction de la part des énergies fossiles et nucléaires ne se fera pas sans un changement des comportements, des modes de transport, de l’urbanisme et de la consommation. « Sans cet effort collectif, il est vain d’espérer que les énergies renouvelables occupent une place prééminente dans le mix énergétique », observe-t-elle.
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